L’hiver venu …
De son membre vainqueur il célébrait l’audace
Et, fier comme Artaban, proclamait sa vigueur
Mais l’hiver est venu qui gèle toute fleur
Et le voici vaincu par l’âge qui le glace !
De l’appendice triomphant qui faisait sa force et sa gloire
Il ne reste plus, ô mémoire , que des souvenirs lancinants
Qui génèrent des idées noires qu’il faudrait celer dans l’armoire
Entre les beaux draps de lin blanc témoins de tant et tant d’histoires !
Et la sagesse voudrait que, dans le suaire de l’oubli
Il ensevelisse à jamais les exploits de ces belles guerres
Qui, d’aussi loin qu’il s’en souvienne, lui firent chavirer naguère
Tant de sublimes caravelles naviguant au creux de son lit !
